La République fédérale du Nigeria, en Afrique occidentale, compte quelque 150 000 000 d'habitants, ce qui en fait le pays africain le plus peuplé. La superficie de son territoire est de 925 000 kilomètres carrés et sa masse continentale s'étend de la pointe orientale du Golfe de Guinée jusqu'aux profondeurs des savanes occidentales.
Le Nigeria est bordé à l'est par le
Cameroun et à l'ouest par la République du Bénin; au nord se trouve le Niger, et au nord-est le Tchad. Le pays qui soit très riche en ressources humaines et minérales, compte pour un sixième de la population du continent sur à peine un trentième de sa surface (environ 3%).
Bien que plus de 75% de la population vive dans les zones rurales, au moins 24 villes comptent plus de 100 000 habitants. La variété de coutumes, langues et traditions des 250 ethnies composant le pays lui confère une riche diversité.
La structure de PIB au Nigeria en 2010, traduit le poids écrasant de l'agriculture dans la production de richesses. Le secteur agricole a contribué à hauteur de 42% du PIB nigérian (l'agriculture emploie encore 70 % de la population active), contre 18% pour les industries extractives (pétrole et gaz essentiellement), 18% pour les services, 17% pour le commerce de gros et de détail, et seulement 4% pour l'industrie manufacturière.
Classé parmi les premiers producteurs mondiaux de denrées agricoles, telles que les arachides ou le cacao, ou encore de produits miniers, comme le charbon, le pays s'est désormais entièrement voué à l'exploitation pétrolière, depuis que la prospection de gisements s'est intensifiée à partir des années 1970 (le Nigeria concentre 35% des réserves de brut du continent africain, et près de 80% de celles de l'Afrique subsaharienne).
L'économie Nigerian demeure ainsi l'une des plus dynamiques du continent africain. Toutefois, «la crise internationale a fait sentir ses effets par une baisse significative du prix du baril de pétrole (divisé par trois), une raréfaction du crédit et un secteur financier fragilisé par des actifs toxiques : le compte d'excédent pétrolier, excédentaire lorsque le baril se situe au-delà de 45 dollars US, ne reçoit plus de recette dans le contexte actuel.
Malgré tout, le climat général est favorable aux investissements, alors qu’un ample mouvement de privatisation a été engagé depuis la fin des années 80. En raison de ce qui précède, beaucoup de nations occidentales considèrent le Nigeria comme un associé véritable dans leur recherche du développement mutuel et la croissance.
Comme le Nigeria célèbre son cinquantième anniversaire, une des nations avec des liaisons historiques fortes à son passé et l'engagement appréciables au son avenir est la France. L'historicité économique entre ces deux grandes nations date du début du 20ème siècle et continue à fleurir à la tournure de chaque siècle.
Depuis plus de 100 ans, les entreprises françaises sont actives sur le marché Nigérian. Dès 1902, un comptoir commercial a été créé a Lagos par la Compagnie Française de l’Afrique Occidentale (CFAO), implantation suivie rapidement par celles d’autres sociétés dans des secteurs variés.
Aujourd’hui, ce sont plus de 120 firmes françaises qui participent au développement du Nigeria. La présence dans le monde industriel est forte : Bic et Nexans (câbles électriques) possèdent plusieurs unités de fabrication dans le pays et sont parmi les leaders sur leurs marchés.
Air Liquide, par ses installations sur l’ensemble du territoire nigérian, fournit des gaz industriels et l’oxygène utilisé dans les hôpitaux. Peugeot est encore actionnaire à Kaduna de sa plus importante usine d’assemblage en Afrique subsaharienne. Lafarge est l’un des deux plus importants producteurs de ciment du Nigeria. Sanofi-Aventis a ouvert un bureau commercial en 2007 et projette une implantation industrielle a Lagos.
Avec la demande sans cesse accrue en produits pétroliers et la croissance continue des secteurs gazier et pétrolier, dans lesquels Total joue un rôle majeur, des entreprises françaises conçoivent, fabriquent et montent tout un éventail d’équipements spécialises.
Les entreprises françaises sont également actives dans nombre de secteurs industriels, dont celui du développement des infrastructures. Ainsi, Bouygues a figuré parmi les principaux bâtisseurs de la capitale fédérale, Abuja, dont la première pierre a été posée il y a 30 ans, tandis que les grands « électriciens » français (Alstom, Schneider Electric, Areva, Clemessy, ou Legrand plus récemment) renforcent les capacités énergétiques locales.
Alcatel et Sagem se sont impliquées respectivement dans la création d’un réseau de téléphonie GSM et dans la production des cartes d’identité nationales sécurisées.
Le secteur des services compte lui aussi des acteurs français dynamiques : Accor étend son offre hôtelière, Air France-KLM reste le premier transporteur aérien pour les liaisons internationales et Bollore Africa Logistics est l’un des leaders en transit et logistique.
Ces entreprises françaises ont, au cours des années, investi fortement pour représenter un stock total de plusieurs milliards d’euros, largement supérieur a celui dévolu au reste de l’Afrique Occidentale. Cela ferait de notre pays, selon les dernières données, le 2eme investisseur étranger au Nigeria après les Etats-Unis.
Les échanges entre la France et le Nigeria reflètent cette forte présence. Les chiffres du commerce bilatéral franco-nigérian communique par les Douanes françaises pour les 6 premiers mois de 2010 font état d’une progression de 23% par rapport a 2007, qui avait marqué un ralentissement après 2 années fastes, ou nos ventes avaient successivement progressé de 37% (2005) et de 17% (2006, année où le milliard d’euros d’exportations était franchi pour la première fois).
Récemment, le Nigeria a retrouvé la place de 1er partenaire de la France en Afrique sub-saharienne qu’il avait brièvement occupée en 2006. Pour les 6 premiers mois de 2008, les exportations françaises en direction du Nigeria ont ainsi totalisé une valeur de €587M, a savoir 21% de plus qu’en 2007 à la même période.
Les douanes françaises ont notamment constate un triplement des vents de biens intermédiaires, avec une progression de €155M des métaux et produits métalliques et de €43 M pour les composants et produits et électroniques. À l’inverse, les produits de l’industrie automobile reculent de 41% en perdant €24 M, tout comme les ventes d’hydrocarbures raffinés.
Traditionnellement dominés par les hydrocarbures (93% en 2007), les achats français en provenance du Nigeria ont également enregistré une hausse durant les 6 premiers mois de l’année 2008. De ce fait, le différentiel de quelque €174M enregistré par les importations françaises alourdit mécaniquement le déficit commercial, qui s’établit à €320M.
À ce stade, le Nigeria qui a rattrapé l’Afrique du sud comme 1er partenaire de la France en Afrique sub-saharienne est a l’échelle du monde le 43eme fournisseur et le 47eme client de la France. Le Nigeria est un vaste marché où les entreprises françaises ont su établir leur notoriété en participant avec succès au développement de l’économie locale.
Comme elle entre gracieusement à l'ère d'or, le Nigeria et la France continueront à découvrir que leurs aspirations partagées à la grandeur monteront en flèche sur les ailes de coopération économique accrue et la compréhension mutuelle de leur cultures respectives et le développement de leurs formidables potentiel humains.
Atâyi Babs
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